A propos
Né le 3 octobre 1939 à Champagnole (Jura), adolescent, Michel Ayel passe ses vacances dans sa ville natale au contact avec les métiers du bois et subit l'influence d'un grand frère qui fait les Beaux Arts en architecture. Il veut devenir "dessinateur esthétique".
Ingénieur génie Physique, diplômé de INSA de Lyon et docteur es sciences physique, il fait la majorité de sa carrières chez Philips en "Recherche et Développement" en semi-conducteurs et en technologies de l'information.
La création des objets de l'audiovisuel (décodeurs, minitel, téléphone) implique en partie une approche design qui lui permet "d’assouvir" une passion d'enfance par designers interposés.
A l'issue de sa carrière professionnelle, il décide de se consacrer à la sculpture sur bois, technique mettant en valeur essences et variétés très diverses et permettant de réaliser des formes géométriques complexes aux surfaces polies.
"Au départ… c’est la forme de la pièce de bois: la veine, la taille, les noeuds, les cavités… et sa nature : dur, mou, très vieux, sec, pas bien sec. Dans la phase initiale, le volume de la pièce est grossièrement ébauché à la hache, à la scie, au ciseau à bois, à la perceuse. Ce n'est que la partie immergée ... la création commence lorsque l'on cherche à obtenir un ensemble de surfaces polies et te,dues en s'aidant de la lumière et de l’œil afin de trouver les formes les plus harmonieuses ou mieux les formes justes.
C’est une longue phase d'alternance, de polissage et de vernissage, qui va faire apparaître les imperfections. Il arrive que l'objet finisse en copeaux, en particulier lorsque l'équilibre, entre les formes et les épaisseurs, semble irréalisable.
Les incursions dans le domaine figuratif sont principalement dues à la forme initiale de la pièce de bois et sa ressemblance avec tout ou partie de la morphologie humaine. Le bois constitue la matière principale de l'objet mais le mariage avec d'autre matériaux élargie le champ d'investigations.
En général il y a plusieurs pièces en chantier à des états de finitions très différents et l'activité revêt un aspect cyclothymique; ce n'est pas un travail c'est un monologue avec la matière.
C'est un moment de solitude heureuse pendant lequel l'esprit vagabonde en laissant un peu de liberté aux mains.
Le support est à la sculpture ce que le cadre est à la peinture, il est considéré comme partie intégrante de l'objet, ce peut être une assez longue réflexion, pour sa nature, sa forme et la position qu'il donne à l'objet dans l'espace."
Michel Ayel